Le livre des dessins parlants

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Le livre des dessins parlants est un cahier personnel un peu spécial pour les élèves car un observateur qui sait lire peut faire parler les dessins. À la fois cahier d’esquisse et cahier de langage, le livre des dessins parlants est à disposition pendant le temps libre et quelques fois lors d’ateliers dédiés pour que chacun s’en saisisse. On y soigne particulièrement ses dessins et lorsqu’on estime qu’il est terminé, on l’apporte à l’enseignant qui s’abstient de commentaires et demande qu’on lui explique le dessin. Puis un petit texte est négocié entre l’adulte et l’enfant. Ce texte va de quelques mots (un titre que l’on choisit avec soin) jusqu’à l’histoire de plusieurs lignes.

Ce cahier sert parfois de cahier d’esquisse pour une séance de l’atelier des artistes (voir plus bas) où il sera interprété avec de la gouache, parfois sur un autre format. Il peut également servir de ressource pour un travail collectif (montrer une trouvaille en regroupement, photocopier un dessin et le donner à tous pour une opération plastique). Le livre des dessins parlants est également le point de départ de la production d’écrit : progressivement en GS, les élèves prennent en charge l’écriture de quelques mots avec ou sans référent.

L’atelier des artistes

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Deux élèves utilisent la table des couleurs.

L’atelier des artistes est une situation de peinture libre. Le déroulement de l’atelier est ritualisé : un moment de langage pour préparer ou a minima, annoncer son projet. Il est intéressant pour le maître de le noter. Un moment de peinture. Puis l' »accrochage », à nouveau un moment de langage, toujours collectif, autour des œuvres où l’on prend le temps de regarder et de donner des conseils. L' »accrochage » se déroule de manière très précise dans ma classe. Tout d’abord, l' »artiste » se tait et écoute ses camarades réagir à sa peinture. Lorsqu’ils en ont l’habitude, les élèves dépassent très rapidement les réactions affectives pour rentrer avec précision dans la description puis dans l’interprétation. Après ce moment de rêverie collective, l’enfant qui a peint l' »œuvre » prend la parole pour expliquer ses intentions et choisir un titre qui est parfois directement inspiré de ce que les camarades ont évoqué précédemment.